Célébrer les histoires des Ontariens : Alis B. Kennedy, Membre de l’Ordre de l’Ontario

Seaway News Staff
Célébrer les histoires des Ontariens : Alis B. Kennedy, Membre de l’Ordre de l’Ontario
Son Honneur et Alis Kennedy, Ph.D., à la cérémonie d’investiture de l’Ordre de l’Ontario, en février 2015.

S’il y a un thème récurrent dans la vie et le curriculum vitae remarquable et diversifié de la membre de l’Ordre de l’Ontario Alis B. Kennedy, c’est bien la « découverte ». « J’adore l’aventure, » dit cette Montréalaise de naissance, qui habite maintenant Woodbridge. « Je peux m’adapter n’importe où. » Son expérience de bénévolat à elle seule comprend l’aide à l’accouchement d’un bébé dans la jungle péruvienne, la direction des secours de trois jeunes participants au programme Katimavik qui s’étaient fait emporter sur la côte de l’île de Vancouver et la revendication de la protection des guépards menacés en Afrique du Sud. Elle est, sans aucun doute, une version moderne d’une femme de la Renaissance.

Son amour de la découverte est né lorsqu’elle a visité les pavillons internationaux d’Expo 67, et il s’est renforcé lors de son enrôlement dans la réserve navale en 1970, lorsqu’elle avait 18 ans. Elle a persévéré, malgré les déceptions : en tant que femme, elle n’avait pas le droit de se trouver à bord d’un navire après le coucher du soleil ni de naviguer outre-mer; dans ces années-là dans les forces armées, il était interdit aux femmes de piloter des avions. En 1976, elle a obtenu sa licence de pilote professionnelle, mais aucune compagnie aérienne ne voulait embaucher une femme pilote. Elle a continué à voler pour satisfaire sa soif d’aventure; ses expériences ont d’ailleurs inspiré le livre pour enfants paru en 2019 Alis the Aviator, par l’autrice de la Nouvelle-Écosse Danielle Metcalfe-Chenail.

Mme Kennedy a possiblement été, sans le savoir à ce moment-là, la première femme autochtone à obtenir sa licence de pilote professionnel, qualifiée pour piloter des avions terrestres et des hydravions. C’est seulement lorsqu’elle a fait des recherches sur sa généalogie en 2004, après le décès de son père, qu’elle a découvert qu’elle était Métisse. Elle a réalisé que « l’orphelinat » où son père avait dit à sa mère qu’il avait grandi était fort probablement un pensionnat autochtone. « Il était très discret et ne montrait guère ses émotions à ses enfants, » poursuit-elle, ajoutant qu’il avait été séparé de ses parents à un jeune âge.

Mme Kennedy a exploré son héritage métis. Elle est devenue sénatrice pour la Nation métisse de l’Ontario à trois différents conseils et est chef fondatrice de la Warriors and Veterans Society (société des guerriers et des vétérans) de la Nation métisse du Canada. Elle était également la première conseillère métisse et francophone pour le camp culturel Black Bear des Forces armées canadiennes et le programme de formation militaire de base au Nouveau-Brunswick. Elle a travaillé avec le ministère de l’Éducation de l’Ontario pour intégrer davantage d’histoire métisse dans les programmes d’études du secondaire. Dans son emploi de jour comme agente de probation et de libération conditionnelle dans la région de Jane et Finch à Toronto, elle supervisait les contrevenants autochtones, les incitant souvent à examiner leurs liens à leur culture.

Ce mois-ci marque le Mois national de l’histoire autochtone, ce qui suscite des sentiments mitigés chez Mme Kennedy. « L’aspect négatif est que c’est devenu une célébration cache-misère. Ils essaient de réparer un peu le passé en nous mettant de l’avant pendant un mois par année — sauf lorsqu’il y a de mauvaises nouvelles évidemment. Néanmoins, dit-elle, je suis contente d’avoir l’occasion de partager nos cultures et expériences. »

Je souhaite que ceux parmi nous qui sommes des colons prennent le temps d’apprendre l’histoire des pensionnats autochtones ainsi que les cultures et les connaissances traditionnelles autochtones — tous des éléments essentiels pour édifier une société véritablement juste, équitable et égalitaire.

 

— L’honorable Elizabeth Dowdeswell, lieutenante-gouverneure de l’Ontario

 

Un des grands privilèges de la lieutenante-gouverneure, c’est de pouvoir honorer des Ontariens et des Ontariennes de toutes les origines et de tous les coins de la province. L’Ontario célèbre et récompense formellement et publiquement l’excellence, les réalisations et les contributions de personnes modèles de tous les horizons. Ce faisant, il renforce le tissu communautaire et façonne les aspirations des Ontariens et des Ontariennes. En apprendre davantage : https://www.ontario.ca/fr/page/distinctions-et-prix

 

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